Je recevais le programme des manifestations de l’équipe paralympique suisse d’athlétisme au début de l’année lors d’un entraînement. Sur celui-ci sont indiqués les événements auxquels les athlètes peuvent participer (je suis dans le cadre C – espoirs). Lors des vacances de Pâques (elles sont décalées pour les suisses allemands), je me suis rendue une semaine en Algave (Albufeira, Portugal) pour un camp d’entraînement, accompagné de l’entraîneur national (Georg Pfarrwaller) et de son club (LC Winterthur). Finalement, nous étions trois sprinteuses de 100 mètres !
Abassia Rahmani (athlète paralympique), Dunia (valide) et moi s’entraînions ensemble : pratiquant le sprint depuis seulement un an, mon entraîneur (Kenny) a adapté le programme à la résistance de mon corps, ne supportant pas encore la même charge que les autres… Il se renforcera d’avantage petit-à-petit…
Dès le premier jour (même un dimanche), les séances furent intenses ! Lors de la première, à l’entraînement de « force maximale », j’ai augmenté mes charges qui avaient déjà évolué récemment ! Certes, ce m’a demandé beaucoup d’attention et d’énergie… A midi, nous cuisinions dans le « cabanon » où nous dormions, suivi d’une bonne sieste : la routine !
L’après-midi, nous devions faire des « 30 mètres lancé » (30m du départ à l’atteinte de sa vitesse maximale suivi de 30m chronométré). J’avais fait ce même exercice à Macolin lors de mon camp d’entraînement au mois de novembre. Ainsi, j’ai pu mon avancée – je l’espérai du moins – qui fût mesurée. Pour ma plus grande surprise, mon moins bon chrono était encore meilleur à mon meilleur score d’avant (la meilleure course était en 4 secondes 16 et celle de novembre en 4 secondes 29) !
Le lendemain, nous enchaînions avec du yoga le matin, suivi de courses de 80 mètres et de 100 mètres en deuxième partie de journée ! Malgré que la fatigue s’accumulait, mes chronos restaient satisfaisants et mes courses qualitativement plus ou moins correctes. Cependant, j’avais déjà oublié la quantité d’impacts et je ressentis une légère douleur à la fesse dès le troisième jour… Enfin, à ce moment-là, j’avais décidé d’interrompre l’entraînement après l’échauffement et de le poursuivre à vélo. Soulagée, j’ai pu voir quasiment quotidiennement la physio… Deux jours plus tard (et le dernier entraînement), nous enchaînions les séries de 60 mètres ! Cela dit, même si ce n’est pas toujours évident mentalement de sentir « fluctuer » son corps, à chaque fois, il devient plus fort…
En bref, une bonne semaine d’entraînement avait été absorbée, mes temps de course et mes poids à la musculation se sont encore d’avantage amélioré. J’avais le week-end pour récupérer… Avant d’enchaîner encore deux entraînements de sprint et de la musculation afin d’être préparée à la première compétition une semaine seulement après la rentrée du camp.