Tout est tracé. Les grandes échéances sont prévues. Quatre déplacements internationaux. Un rêve en pleine crise sanitaire ? Non, pas sous n’importe quelles conditions.

Premier voyage : dix jours de camp d’entraînement à Tenerife avec mon coach Kenny Guex et les athlètes des cadres suisses (valides) dont il est l’entraîneur national (400m et 400mh). Une semaine et demie de chaleur, d’échanges enrichissants avec les autres et de préparation pour les trois premières compétitions de l’année.

Début de la saison à Macolin (Suisse) sur deux courses de 60m, réservées aux membres des cadres suisses. N’en faisant évidemment pas partie, j’ai eu la chance de m’y aligner en tant qu’athlète préparant les Jeux paralympiques. Mes deux courses étaient similaires à mes meilleures performances jusque-là sur cette distance.

Suivaient deux meetings internationaux (paralympiques). Mon but ? Chercher la qualification pour les championnats d’Europe et gagner de l’expérience sur ce genre de compétitions. La première échéance de l’année sur 100m était à Dubai (février) et la deuxième à Tunis (mars). Ces départs étaient très tôt dans la saison. Celle-ci allait être longue ! Un période d’entraînement était ensuite prévue avant la saison sur piste prévue en Suisse dès le mois de mai.

A Dubai, il faisait beau et chaud. Mais les mesures sanitaires strictes dans le cadre de la compétition ne m’ont pas permis des sorties (voir article sur mon blog du Temps). Avec l’équipe paralympique suisse, nous devions rester entre l’hôtel et le stade. Les quelques jours précédents la compétitions et les traitements quotidiens m’ont permis de récupérer d’une douleur au fessier et d’être prête le jour J. Et j’ai réalisé une belle course. J’ai gagné ! Pourtant, c’était loin d’être ma course la plus rapide (-2m de vent contraire). Mais quelle aisance du mouvement, quelle stabilité. Mes proches ont pu suivre ma course grâce au « live streaming ».

Après trois nouvelles semaines d’entraînement, je pars pour Tunis (4ème semaine de voyage de l’année déjà à la mi-mars). Je vous assure, rien de drôle avec le covid. Que des mesures strictes, beaucoup d’attente, des complexités administratives propre à chaque pays, parfois très lourdes. Mais j’étais très reconnaissante de pouvoir faire des compétitions ! Un luxe dans la situation sanitaire actuelle. Pas de chance, la météo était moins bonne à Tunis. Lors de mon premier entraînement de sprint sur place, j’ai chuté en fin de séance. Visite à la clinique, points de suture, plaies désinfectées, j’ai, à nouveau, essayé de démontrer ma résilience à toute épreuve : je tenais à concourir trois jours plus tard ! Sous une grande pression, j’y suis parvenue et j’ai fini troisième ! Mais je sous-estimais les conséquence de ma chute. Dès la fin de la course, elle s’est fait ressentir. J’ignorais que j’avais fait une commotion : j’avais très mal à la tête et des vertiges les jours et les semaines d’après.

Bonne nouvelle ! Je devais aller en camp d’entraînement à Belek (Turquie) pendant trois semaines. Il était prévu que je prenne ce temps là pour récupérer. J’y étais avec l’équipe suisse, bien-sûr. Mon coach Kenny Guex était aussi présent durant deux semaines avec les cadres suisses (valides). C’était l’occasion de bien suivre l’évolution de ma santé (c’est son domaine). La retrouver était ma priorité.

Autres activités

C’est toujours une grande joie d’intervenir à l’IMD au sein du « High Performance Leadership program » ! J’y suis intervenue deux fois cette année (sept fois en tout) aux côtés du célèbre Pr Georges Kohlrieser.

Toujours prête à défendre les intérêts des personnes en situation de handicap, une belle occasion s’est présentée à moi lorsque j’ai été invitée à débattre au sujet de la place du handicap dans la société avec Cyril Aellen lors de sa campagne pour l’élection partielle au Conseil d’Etat à Genève. Quelques graines de plus ont été semées (coir vidéo).

Conférence Business Club GVA : cela m’a beaucoup tenu à cœur de m’adresser et surtout de tenter d’inspirer une trentaine de personnes, même par écrans interposés ! Je crois pouvoir dire que mon message est arrivé à destination avec une énergie différente mais similaire au présentiel. Selon la situation dans laquelle se trouvent les personnes qui m’écoutent (souvent délicate en pleine crise sanitaire), elles perçoivent mon message différemment. Dans tous les cas, j’espère qu’il leur est utile.

 

Conférence International Project Management Association : une autre intervention en-ligne. Mais pas de moindre ! Cette fois, c’est dans le cadre de la gestion de projet que je m’adresse. Le mien : c’est celui d’une vie ! Les Jeux paralympiques. Mon défi en athlétisme. Et le prochain. Quelles sont les qualités d’un manager de projet ? L’humain ! C’est ce que j’ai transmis. “All is possible”, with this mantra Celine touched the heart of many project managers attending IPMA Global Best Practice Week. Attendees from all over the world listened on 27.04.2021 to Celine’s in depth experience on resilience “how to reach and maintain it”, said Amin Saidoun, Executive Director of IPMA.

CAS en éthique, santé et environnement à l’Université de Lausanne : en parallèle à mon activité sportive, j’ai commencé en mars 2021 une formation continue sur un sujet d’importance majeure. L’approfondir était une évidence pour moi. Les cours se déroulent sur une trentaine de jours, répartis sur deux ans jusqu’à l’obtention du certificat en 2022.